L'EXHUMÉE DE JULIE ROBINSON
Idéation : Julie Robinson
Production: OB Media, Fabienne Parisien, Julie Robinson
Réalisation : Isabel Rancier et Julie Robinson
Direction photo et montage : Olivier Bochenek
Musique : Julien Sagôt
Production: OB Media, Fabienne Parisien, Julie Robinson
Réalisation : Isabel Rancier et Julie Robinson
Direction photo et montage : Olivier Bochenek
Musique : Julien Sagôt
L'Exhumée est un conte où s'articulent amnésie, oubli, et souvenirs vagues et brumeux, dans des lieux réels et fabriqués; ces vides familiers, mais auxquels aucun souvenir ne s'accroche.
Impossible d'échapper à la veine rompue. Cet antagoniste, qui apparaît sous forme d'une corde, est ici envisagé comme une partie constituante de l'être et du corps. Parfois coulissante; souvent contraignante et menaçante; elle est implacablement présente.
L'artiste Julie Robinson et la réalisatrice Isabel Rancier posent leurs regards sur la matière émotionnelle et psychologique que peut comporter le handicap. C'est un projet artistique qui aborde l'hémorragie cérébrale subie par Robinson il y a plus de 20 ans. Avec L'Exhumée, elles livrent une sorte de danse de raccords et de ruptures parcourant les lieux et non-lieux -- de la chambre blanche aux rues de la métropole --, entre l'être et son inexorable et labile adversaire, à travers l'immuabilité et la résilience.
La mise en scène d'Olivier Bochenek fait l'expérience de la tension entre le réel et le songe, ce que Robinson nomme le "temps amnésique". Avec grande sensibilité pour l'équilibre ténu entre onirisme et réminiscence, il offre une approche qui écarte savamment les lieux communs et qui cède la place à la voix de l'artiste surgissant des profondeurs de l'environnement sonore composé par Julien Sagot: car L'Exhumée est non seulement un film de peintre qui révèle des compositions évoquant la peinture classique ainsi que l'abstraction moderne, mais aussi le conte d'un drame en suspension. La narration, troublante et intime se révèle protagoniste, fragile, mais vivace.
Alors que l'impitoyable toile de la corde envahit, contraint et étouffe, la parole prend corps et se cabre.
Impossible d'échapper à la veine rompue. Cet antagoniste, qui apparaît sous forme d'une corde, est ici envisagé comme une partie constituante de l'être et du corps. Parfois coulissante; souvent contraignante et menaçante; elle est implacablement présente.
L'artiste Julie Robinson et la réalisatrice Isabel Rancier posent leurs regards sur la matière émotionnelle et psychologique que peut comporter le handicap. C'est un projet artistique qui aborde l'hémorragie cérébrale subie par Robinson il y a plus de 20 ans. Avec L'Exhumée, elles livrent une sorte de danse de raccords et de ruptures parcourant les lieux et non-lieux -- de la chambre blanche aux rues de la métropole --, entre l'être et son inexorable et labile adversaire, à travers l'immuabilité et la résilience.
La mise en scène d'Olivier Bochenek fait l'expérience de la tension entre le réel et le songe, ce que Robinson nomme le "temps amnésique". Avec grande sensibilité pour l'équilibre ténu entre onirisme et réminiscence, il offre une approche qui écarte savamment les lieux communs et qui cède la place à la voix de l'artiste surgissant des profondeurs de l'environnement sonore composé par Julien Sagot: car L'Exhumée est non seulement un film de peintre qui révèle des compositions évoquant la peinture classique ainsi que l'abstraction moderne, mais aussi le conte d'un drame en suspension. La narration, troublante et intime se révèle protagoniste, fragile, mais vivace.
Alors que l'impitoyable toile de la corde envahit, contraint et étouffe, la parole prend corps et se cabre.